Historique

1949 : Création

La CIMR a vu le jour en Juillet 1949 à l´initiative d´entreprises soucieuses d´assurer à leur personnel une couverture en matière de retraite, à une époque marquée par l´inexistence de régimes destinés au secteur privé et aux entreprises publiques et semi publiques.
Les principales caractéristiques initiales du régime sont :

  • Le statut juridique d´Association
  • Le caractère facultatif
  • La mixité de la gestion : Répartition-Capitalisation.
  • La mixité du régime se manifestait à travers la gestion en répartition par la CIMR des contributions patronales, alors que les cotisations salariales étaient capitalisées auprès d´une compagnie d´assurances choisie par l´employeur, et donnaient lieu au gré du bénéficiaire soit à une rente viagère soit à un capital.

1967 : Introduction du système de points de retraite

Jusqu´en 1967, la CIMR procédait au calcul des montants des pensions servies sur la base d´un pourcentage qui variait en fonction du taux de contributions, par rapport au salaire moyen des trois dernières années d´activité. Or ce système comportait deux risques majeurs :

  • Il était pénalisant en cas de baisse importante du salaire lors des dernières années d´activité.
  • Il était susceptible de donner lieu à des manipulations du niveau de salaire en fin de carrière dans le but de bénéficier de pensions conséquentes.

Aussi, la CIMR a-t-elle opté à partir de l´année 1967, pour le système de points, un système qui présente l´avantage de prendre en considération l´intégralité de la carrière.

1986 : Introduction du principe de participation aux bénéfices

Jusqu’en 1986, les compagnies d´assurances rémunéraient les comptes des affiliés au taux minimum de 3,50%, porté par la suite à 4,50%, alors même que le marché financier de l´époque offrait des rendements supérieurs à 10%. L’introduction du principe de la participation des assurés aux bénéfices de la compagnie d´assurance à hauteur de 70% servant à revaloriser les rentes, a permis d´améliorer sensiblement la contribution des compagnies d´assurances au financement du régime.

1992 : Sentence arbitrale

L´année 1992 a été marquée par la sentence arbitrale prononcée entre la CIMR et les compagnies d´assurances, visant une répartition équitable des efforts à consentir de part et d´autre pour améliorer la santé financière du régime. Elle s´est concrètement traduite par la réduction programmée du rendement du régime, la suppression des validations gratuites des services passés, l´augmentation du taux de participation aux bénéfices et son versement partiel à la CIMR, et la réduction des chargements prélevés par les compagnies d´assurances.

1993 : Création de nouveaux produits

Dans la foulée des aménagements introduits au régime en 1992, la CIMR a mis en place à effet du 1er janvier 1993, deux nouveaux produits de retraite, en l´occurrence les régimes de retraite complémentaire et à 55 ans sans anticipation, destinés à répondre aux besoins spécifiques exprimés par certaines catégories de bénéficiaires de son régime de retraite.
Le premier régime est à même d´apporter une amélioration de la pension pouvant atteindre 33,33%, voire 100% pour les affiliés qui en atteignent le plafond.
De son côté, le régime de retraite à 55 ans sans anticipation permet aux affiliés mis à la retraite à cet âge, de bénéficier de l´intégralité de leurs droits sans abattement.

1997 : Protocole d´accord CIMR et compagnies d´assurance

En vertu de cet accord, les compagnies d´assurances s´engageaient à verser à partir de 1997, l´intégralité de la participation aux bénéfices à la CIMR ainsi que le reliquat dû au titre des exercices précédents, et à réduire les frais de chargement. Pour sa part la CIMR se devait d´accélérer la baisse du rendement, de réduire certains avantages, d´accorder des revalorisations de pension plus raisonnables, et de majorer la contribution patronale de 10%.
Les mesures adoptées ont été entérinées par l´Assemblée Générale Extraordinaire de la CIMR réunie le 12 février 1998.

2003 : La réforme

La générosité passée du régime, la dégradation des marchés financiers, l´allongement de l´espérance de vie ainsi que la contribution demeurée insuffisante des compagnies d´assurances, ont incité la CIMR à adopter une réforme, afin de conforter son équilibre financier sur le très long terme. Cette réforme a comporté deux volets :

  1. La réforme paramétrique :
  • Reprise par la CIMR à partir de 2003 de la gestion en répartition de la part salariale jusque là confiée en capitalisation aux compagnies d´assurances.
  • Baisse programmée du rendement du régime à 10% à l´horizon 2010.
  • Limitation des revalorisations annuelles des pensions.
  • Suppression des majorations familiales.
  • Mise en place d´une contribution supplémentaire de 20% appliquée à la contribution patronale, avec montée en charge échelonnée sur 5ans.
  • Maintien des avantages gratuits accordés par la CIMR à ses affiliés, notamment la réversibilité de la pension au profit du conjoint survivant et des orphelins, l´attribution de points en cas de maladie, du mois de pension supplémentaire au départ en retraite, et du trimestre de secours au profit du conjoint survivant, outre la reconduction du principe de revalorisation annuelle des pensions servies, et de l´option en capital sur la part salariale sur la base d´un taux de rendement supérieur au taux minimum légal.
  1. La nouvelle vision de gouvernance :
  • Principes fondateurs : pérennité, équité et solidarité.
  • Adoption d´une Charte de pilotage qui fixe les principes, les objectifs, les modalités du pilotage du régime et création du Comité de Pilotage.
  • Adoption d´une Charte financière qui fixe les grands principes de la gestion financière, et définit son organisation et son fonctionnement.

2004 : Le Projet d’Entreprise

La CIMR, lancée dans un processus de modernisation, adopte son projet d’entreprise baptisé « Ensemble pour réussir ».

Ce projet d’entreprise traduit la volonté de la caisse de placer ses clients au centre de ses préoccupations, et représente une véritable stratégie de développement et d’amélioration de tous les aspects organisationnels et techniques de la CIMR:

  • une nouvelle démarche commerciale
  • de nouveaux services et des prestations améliorées
  • la création de nouvelles fonctions
  • la mise en place de nouvelles méthodes de gestion
  • l’adoption de nouveaux modules du système d’information
  • la mise en place de la télédéclaration des contributions
  • l’inauguration d’une communication institutionnelle et produits ciblées par rapport aux besoins de ses publics cible.

L’élaboration de ce projet d’entreprise a vu la participation de plus de 40% du personnel regroupés en 10 groupes de travail.

2005 : Renforcement de la gouvernance

Le dispositif de la gouvernance est renforcé par la création de deux comités :

Le comité d’audit :

Ce Comité a pour mission d´assister le Conseil d´Administration pour lui permettre de s´assurer de la qualité du contrôle interne et de la fiabilité de l´information fournie aux adhérents et aux tiers. Le fonctionnement du comité d’Audit est régi par la Charte de fonctionnement du Comité d’Audit, validée par le Conseil d’Administration.

Le comité des rémunérations :

Le Comité des Rémunérations, émanation du Conseil d´Administration, a pour mission d´assister le conseil dans ses fonctions relatives à la rémunération des cadres dirigeants, ainsi qu´aux plans d´intéressement aux résultats et à d´autres questions liées à la rémunération.

Le fonctionnement du Comité des Rémunérations est régi par une charte validée par le Conseil d´Administration.

2008 : Convention Malakoff Médéric

La CIMR a conclu un partenariat avec le Groupe Malakoff Médéric pour se charger  des enquêtes de persistance de droit (justificatifs de vie) et de la gestion des documents manquants pour la liquidation des droits des allocataires ayant travaillé en France et qui actuellement résident au Maroc.
Prochainement la CIMR va également gérer les dossiers de départ en retraite (liquidation) pour les nouveaux retraités résidants au Maroc et ayant travaillé en France.

2009 : Certification Qualité des processus de la CIMR

Engagée dans une démarche qualité, la CIMR a procédé courant 2009 à la certification ISO 9001 – version 2008 des processus au coeur de son métier, à savoir les processus Prestations (pré-liquidation et liquidation des pensions, paiement) et Production (adhésion, affiliation et immatriculation).

2011: Fonds d'Investissement

A l’occasion de la 2ème édition de la cérémonie d’inauguration des assises de l’Industrie, il a été procédé, en présence de Sa Majesté le Roi Mohamed VI, à la signature d’une convention visant la création d’un fond de capital développement.

La CIMR fait partie des promoteurs de ce fonds public–privé, dénommé 3P Fund, dont l’objectif est de développer des PME et PMI à travers des participations dans leur capital.

2012: Nouvelle organisation CIMR

Pour redoubler d’efficacité, pouvoir envisager de nouveaux défis et mieux servir ses clients, la CIMR s’est dotée d’une nouvelle organisation, avec un zoom particulier au niveau de la Direction des systèmes d’Information et de la Direction Commerciale.

2012: Lancement du projet de signature électronique

Il s’agit de doter la CIMR d’un système de signature électronique sécurisé, qui a la même valeur juridique qu’une signature manuscrite, et qui permet d’échanger avec les entreprises adhérentes en toute sécurité sur Internet. Ce système sera généralisé à la signature des bordereaux adhérents, des fichiers de paiement, des contrats d’adhésion, etc…

2014: Une nouvelle signature pour la CIMR

Pour ancrer le positionnement de la CIMR comme « Caisse leader dédiée à la retraite du secteur privé » la dénomination « Caisse Interprofessionnelle Marocaine des Retraites » intégrée auparavant dans le logo a été remplacée par « La retraite du secteur privé ».

2014: Nouveau siège CIMR

Pour accompagner son plan de développement et de modernisation, la CIMR a entamé son projet de changement de siège social, qui se situera au nouveau centre des affaires de la capitale «Casablanca Finance City » situé dans l’enceinte de l’ancien aérodrome d’Anfa.

2014: Nouvelle Organisation CIMR

Pour accompagner son expansion, la CIMR vient de se doter de la Direction Etudes Techniques et Pilotages qui lui permettra d’envisager de nouveaux défis, d’optimaliser ses performances et de mieux répondre à ses objectifs stratégiques.

2016: Lancement de la communication digitale de la CIMR

Dans le cadre de sa stratégie de dématérialisation de ses services, la CIMR est passée à la phase de concrétisation de sa transformation digitale à travers sa présence dans les réseaux sociaux afin de s’approcher du grand public constitué essentiellement des jeunes, d’améliorer sa relation avec ses clients et partenaires et d’établir un échange et un dialogue permanent avec ces différentes cibles.

2017 : Transformation de la CIMR d'une association à but non lucratif à une Société Mutuelle de Retraite

En 2017, la CIMR a connu un changement de ses statuts. Passant d’une association à but non lucratif à une société mutuelle de retraite,  la CIMR est désormais régie par les dispositions de la Loi 64-12.

En guise de rappel, la loi n°64-12 portant création de l’Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale (ACAPS), promulguée par le dahir n°1-14-10 du 6 mars 2014 (Loi 64-12), a introduit par ses articles 63 et suivants, l’obligation, pour les organismes de retraite, de se constituer sous forme de sociétés mutuelles de retraite.